Le Shang han lun est comme les marches d’un palais qui renferme de nombreux trésors, pour accéder aux trésors les marches du palais doivent être gravies, et gravies encore, car son étude est fondamentale. Le professeur Guo Jiquan comparaît le Shang han lun à un dragon merveilleux auquel on ne peut retirer aucune écaille.

Le Shang han Lun 伤寒论 “Discussion sur les blessures par le froid” de Zhang Zhongjing 张仲景 est probablement l’ouvrage le plus vénéré de toute la pharmacopée chinoise, à la fois guide de pratique clinique et source inépuisable d’approfondissement et de découvertes.

Le Shang han Lun marque un tournant capital dans la constitution des fondements de l’ensemble de la démarche diagnostique de la médecine chinoise et présente le cadre primordial nécessaire à la différenciation et au traitement des maladies. Bien que datant du 2ème siècle de l’ère commune, les formules présentées dans cet ouvrage sont toujours largement utilisées pour traiter un grand nombre de maladies que se soit dans un cadre hospitalier ou en pratique privée. Cette persistance de sa pertinence fait du Shang han lun l’un des textes les plus importants de la médecine chinoise. Et l’étudiant comme le praticien confirmé puisent dans son étude une infinie source d’inspiration.

Certains médecins, bien que partisans de l’utilisation des formules classiques du Shang han lun réduisent cette utilisation à un simple mécanisme de type serrure et clef. Il est ainsi très tendance de travailler sur le mode “une situation clinique une formule”. Les praticiens qui agissent ainsi ne s’intéressent guère au mécanisme de la maladie ni à la façon dont les produits de la pharmacopée agissent en synergie pour traiter ce mécanisme. La compréhension est alors réduite à un simple jeu de correspondances entre signes cliniques et formules. Telle n’est pas notre démarche. Nous pensons que si l’étude approfondie, voire la mémorisation des signes et symptômes qui composent le syndrome d’une formule présente pour tout praticien sérieux un intérêt certain, se limiter à ce seul aspect ne conduit qu’à des résultats cliniques limités  et illusoires.

C’est pourquoi l’étude que Pascal Josse vous propose aujourd’hui repose sur la démarche développée de façon optimale par le professeur Liu Duzhou et ses élèves. Elle repose sur la compréhension des formules classiques du Shang han lun en relation à la fois avec le syndrome de base et avec les mécanismes tant physiologiques que pathologiques qui le sous-tendent. Cette façon de faire explique non seulement le tableau clinique mais articule aussi la façon dont la formule fonctionne pour aborder des pathologies beaucoup plus larges.

Le praticien dépasse alors le stade de  simple utilisateur pour comprendre profondément le chemin erroné que suit le corps durant la maladie. Parallèlement en “observant” avec justesse les formules et leur composition, il accède peu à peu à une précision et à une efficacité thérapeutique sans commune mesure avec ce que l’on observe le plus couramment aujourd’hui.

Pour la première fois, le Shang  han lun sera présenté dans sa toute son étendue via une étude “article par article” et non sous la forme d’une compilation pré-digérée et nécessairement réductrice.

Que dire de plus, doit-on vraiment parler de celui qui enseigne…? Dire qu’il est génial, brillant, grand clinicien… si vous ne connaissez pas Pascal Josse, j’envie le bonheur que vous allez avoir à le découvrir ; si vous le connaissez déjà vous savez que ce cours sera un moment “magique”. Un seul petit bémol, prévoyez des stylos en nombre suffisant et une bonne dose de courage… ça va dépoter mais l’émerveillement est au rendez-vous je vous l’assure.

NB : De façon à ce que le temps de cours ne soit consacré qu’à la seule étude du contenu du Shang han lun nous mettrons à disposition des étudiants (sur leur espace internet personnel) plus de 7h30 de vidéo du cours du professeur Hao Wanshan (traduit par Pascal Josse) présentant le Shang han lun.

Les deux premiers stages couvriront la totalité du contenu des “trois yang” et le dernier stage traitera des “trois yin”.